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Georges Lefebvre & Cie

143, Avenue Parmentier, Paris 11

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Georges LEFEBVRE & Cie est le successeur des établissements BRODIER vers 1910. On peut trouver une trace de la vente du fonds de commerce de Brodier en avril 1910 sur la Bnf ici.


Il est installé au 143, Avenue Parmentier à Paris et a pour activité la fabrication et la vente d'accessoires de chauffage et d'éclairage à essence.


L'entreprise sera rachetée par Louis Liotard Ainé qui reprendra la fabrication et la vente de ces lampes dès 1913 sur la base de ce brûleur Brodier/Lefebvre qui sera rebaptisé "bec Ainé". Ceci explique qu'il n'y ait pas beaucoup de lampes Lefebvre en circulation.

On peut s'étonner d'une si courte période d'activité pour cette entreprise : rachat de Brodier en 1910 et revente à Louis Liotard Ainé en 1912. L'explication est peut-être donnée par cet article du journal

Le Petit Parisien : journal quotidien du soir à Paris
Date d'édition : 1912-11-30
Sources : http://gallica.bnf.frark:12148bpt6k5645351f2.item.r=%22Louis%20Liotard%22.zoom

GRAVE ACCIDENT, AVENUE PARMENTIER
-Un industriel et deux ouvriers
blesses par une explosion.


Une explosion, qui a blessé trois personnes et dont les conséquences auraient pu être plus graves encore, s'est produite, hier soir, vers six heures et demie, 143, avenue Parmentier.
A cette adresse, se trouvent les magasins de M. Charles Lefebvre et Cie, fabricant d'appareils d'éclairage et de chauffage.


Il y a quelques jours, on avait achevé la construction d'un nouveau phare destiné à éclairer les champs d'aviation. Ce phare devait être alimenté par un mélange d'oxygène et d'essence.
Hier soir, comme l'appareil venait d'être installé dans le magasin, M. Louis Liotard, l'un des associés de M. Lefebvre, décida de procéder à un essai. Il était assisté de deux ouvriers, MM. Eugène Vatry et Marcel Guerlain.
M. Liotard venait à peine d'allumer le phare, qu'une détonation formidable éclatait, en même temps qu'une longue flamme jaillissait du réservoir de mélange.
Leurs vêtements en feu, M. Liotard et ses ouvriers s'enfuirent vers l'avenue. Comme il allait passer le seuil, M. Liotard se rappela que le robinet du compteur à gaz était resté ouvert. En dépit de ses atroces souffrances, il revint sur ses pas et ferma le robinet.
Des passants, un cocher, qui stationnait à proximité, étaient accourus au bruit de l'explosion. Ils jetèrent sur les épaules des trois malheureux hommes, dont les vêtements flambaient littéralement, qui un pardessus, qui une couverture et les amenèrent dans une pharmacie voisine.

L'état de MM. Liotard et Vatry exigea leur transport immédiat à l'hôpital Saint-Louis. Seul, M. Guerlain, dont les brûlures aux jambes et au cou n'étaient pas très profondes, put, après un premier pansement, être reconduit à son domicile, 103 bis, rue Lamarck.

M. Liotard, qui est âgé de cinquante-trois ans, et habite 12, avenue Laumière, avait été atteint au visage, aux mains et au cou. M. Vatry, qui est âgé de quarante et un ans, et demeure, 4, avenue de Saintonge, avait reçu les mêmes brûlures et, en outre, avait été atteint au ventre, et cette dernière brûlure inspire de sérieuses inquiétudes aux médecins.

L'explosion a causé des dégâts assez importants. Sans compter les vitres et les appareils qui furent brisés ou détériorés, un commencement d'incendie se déclara dans le magasin. Les pompiers de la caserne Parmentier, prévenus aussitôt, s'en rendirent maîtres après une demi-heure de travail.
M. le commissaire de police Vaissière a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles s'est produite l'explosion.

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Ainsi donc, cet accident pourrait être la raison de la revente aussi rapide de son affaire par Georges (et non pas Charles) Lefebvre à son associé Louis Liotard Ainé.


 

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